Aider femmes et enfants à Pù Bin
-Par Clément Richard, en travail humanitaire à Po Bin au nord du Vietnam.
Les bénévoles ont construit une école l’an dernier et construisent maintenant des toilettes.
Commencés le 16 décembre, les travaux de construction des toilettes vont bon train.
Le tout a débuté par une cérémonie religieuse présidée par le chaman du village. Il faut demander aux dieux de protéger les ouvriers et la construction elle-même. Ça se passe dans le vieux hangar adjacent au terrain où seront construites les toilettes.
Le chaman est assis devant une vieille table qui sert d’autel et sur laquelle se trouvent quelques offrandes: bananes, riz, fleurs, etc. Quelques-uns du groupe sont debout derrière lui, caméra à la main. Pendant une quinzaine de minutes. il récitera plusieurs prières en vietnamien, et ce sur un ton plutôt monotone. La cérémonie terminée, il a été très heureux de se faire photographier.
Les travaux sont dirigés par un couple de Vietnamiens: le mari s’appelle Quang et la femme s’appelle Lai. Ils sont vraiment des experts dans le domaine. Le tout est supervisé par Mr Son qui est le directeur de 4 écoles des environs. Quant aux 9 membres du groupe, chacun essaie de se rendre le plus utile possible: creusage à la pelle, transport de la brique, préparation du ciment, etc. Plus tard, les tâches seront mieux définies et nous serons plus efficaces.
Le problème, c’est la langue. Il n’y a vraiment aucun point commun entre nos deux langues, ni la prononciation, ni l’écriture. Heureusement qu’il y a Oanh, une jeune Vietnamienne qui joue le rôle d’interprète.
Nous dormons dans une vaste pièce située à l’étage d’une maison sur pilotis. Les matelas sont alignés tout autour de la pièce ne laissant que quelques pieds entre chacun. Tout au fond, ce sont les toilettes et la douche.
Le lever se fait entre 6h30 et 7h00. Il est suivi d’un bon petit déjeuner. Entre 9h00 et midi, c’est le travail au chantier ou sur le terrain du potager. Un copieux dîner nous attend à notre retour. Puis le travail reprend jusqu’à 15 hres. Ensuite, chacun vaque à ses occupations (lavage des vêtements, internet, repos) jusqu’à l’heure du souper. A tour de rôle, les participants font la vaisselle et s’occupent de l’entretien des lieux.
Sur la photo: À Pù Bin, Léna et Jeanne avec Diep qui récolte le Kolrabi.
Les repas sont toujours copieux et savoureux. Ils sont cuisinés par Diep, notre répondante vietnamienne, qui est spécialisée en cuisine asiatique. Aucune comparaison avec la cuisine vietnamienne qu’on peut manger au Québec. En un mois, nous n’avons à peu près jamais mangé le même plat. (note: quand elle est à Montréal, Diep donne des cours de cuisine vietnamienne à la boutique Les Touilleurs, sur la photo avec François Longpré)
Les fins de semaine, nous laissons le travail pour une évasion de 2 jours dans les environs de Nà Phat, tantôt à Mai Chau, tantôt à Pù Luong. C’est l’occasion de sortir de l’isolement de notre lieu de travail (quoique très agréable) et de prendre contact avec d’autres facettes de la culture vietnamienne.
Comme le couple qui dirige les travaux est très habile et que notre groupe est particulièrement dynamique, les travaux de ce projet tirent à leur fin. Toute la construction ne sera pas complétée, mais le 2e groupe prendra la relève. Jeanne va quitter le groupe quelques jours avant les autres pour se rendre au Cambodge. Elle y sera durant 5 semaines dans un autre projet d’aide mené par Casira. Quant à Johanne et à moi, ce seront quelques jours de repos avant l’arrivée de l’autre groupe.
Au cours de l’automne, il y a eu un enregistrement radio de l’émission d’Isabelle Craig »Pas banale la Vie » qui parle des projets de Diep, notre répondante vietnamienne. Cette émission a été diffusée le 3 janvier, à Radio-Canada Première. (Pour plus de détails voir aussi Diep To Fondation)
Si vous avez le goût d’en connaître davantage sur les projets que je mène depuis 2 ans dans les montagnes du Vietnam et d’entendre parler des rêves de cette jeune Vietnamienne, il est facile de réentendre l’émission d’Isabelle en consultant Radio- Canada Première sur internet. Cliquez ici pour écouter l’émission
Quant au groupe qui travaille présentement à la construction des toilettes, il est très dynamique, ce qui fait que le projet avance rapidement.
Je profite de l’occasion pour vous souhaiter une belle année 2017.
À la prochaine, Clément
Le groupe des bénévoles québécois de Casira était déjà au Vietnam à Noël et ils ont suivi la tradition des célébrations avec la cruche d’alcool de riz, boisson typique qui se boit avec la paille de bambou.