Bordeaux, Washington et un blanc Cousu Main du Languedoc
Un classique et deux vins réconfort pour la saison qui affiche des allures de climat polaire. Pour paraphraser Khalil Gibran: la neige est comme la gentillesse, elle embellit tout ce qu’elle recouvre.
J’adore ce vin! Un de mes préférés de notre vigneronne chouchou au Québec, Brigitte Jeanjean. Pour la petite histoire, Jeanjean est une famille phare de la viticulture du Languedoc-Roussillon depuis 1872. Son savoir-faire rayonne aujourd’hui dans un ensemble de vignobles, tous convertis au bio. Cela correspond à près de 200 hectares sur 9 terroirs différents, incluant Le Pive bien-sûr, et le Château Valoussière, connu sous le nom de Devois des Agneaux, une des propriétés historiques de la famille acquise en 1936. C’est sur ce domaine de 16 hectares que sont produites, entre autres, les cuvées Cousu Main: le rouge, assemblé à 70% de syrah et 30% de grenache, et qui est tout aussi fabuleux que le blanc, un assemblage à dominance roussanne, avec vermentino et marsanne. La richesse de la roussanne est incomparable. Un bouquet floral, d’une texture enveloppante aux notes de poire fraîche et de gingembre confit, sur des effluves de sauge dans une finale soutenue qui appelle une prochaine gorgée. Quelle chance d’enfin retrouver cette cuvée sur les tablettes de la SAQ, préalablement offert en importation privée seulement. À ne pas manquer dès qu’il apparait sur notre marché car il fait partie des préférés et les allocations sont quand même limitées.
Le vin philosophe… sur la contre-étiquette on peut lire « La gentillesse est comme la neige, elle embellit tout ce qu’elle recouvre« , une citation du poète et auteur américain d’origine libanaise, Khalil Gibran, bien connu pour son livre Le Prophète, publié en 1923, qui est devenu l’un des plus grands best-sellers au monde, traduit dans une centaine de langues. C’est un merlot d’une bonne puissance, dans le style qu’on produit dans la vallée de Columbia, un rouge pas tout-à-fait sec qui sera le compagnon idéal pour les côtes levées ou les sandwichs de porc effilochées. Un vin idéal pour votre soirée du Superbowl! Skyfall est un label de War Room Cellars, un groupe de passionnés du vin qui met l’accent sur des méthodes de vinification innovantes et une qualité constante, pour produire des cuvées distinctives qui reflètent surtout l’excellence du terroir californien. Les vins sont élaborés par la talentueuse Nicole Walsh, une œnologue réputée qui compte 23 millésimes à son actif, incluant près de dix-neuf années passées avec Randall Graham, en tant qu’œnologue de l’emblématique vignoble Bonny Doon. La passion de Nicole s’exprime dans la création de vins fidèles à leur terroir, et à travers Skyfall, elle met enfin son talent au service de la Columbia Valley.
Château Clarke est un domaine du groupe Edmond de Rothschild, présidé par Ariane de Rothschild, l’épouse de feu Benjamin de Rothschild, le fils héritié du Baron Edmond de Rotdschild. Le Château porte le nom de la famille irlandaise qui l’avait acheté en 1771. Un grand domaine qui fut acquis par le Baron en 1973, après plus de deux siècles de tradition vinicole et d’héritages successifs. Passionné de vin à l’instar de son illustre famille, Edmond de Rothschild rêvait de posséder un vignoble intime, discret dont il ferait son chef-d’œuvre. Avec une passion affirmée pour l’art de vivre et l’excellence, il a fait de Château Clarke l’icône de son appellation. La proximité de l’océan Atlantique apporte au terroir une fraîcheur qui se retrouve dans l’éclat aromatique du vin. Un terroir qui se révèle très propice à la culture du cépage Merlot, dans une région plus traditionnellement connue pour la production de Cabernet Sauvignon. Château Clarke possède ainsi une typicité médocaine tout à fait originale. Le Château Clarke 2018 est le 40ème millésime de la propriété, et le 3ème millésime de Fabrice Darmaillacq, réalisé en collaboration avec l’oenologue conseil, Eric Boissenot. Une nouvelle étape dans l’évolution du style du vin de la propriété. Ce grand vin est notamment servi au restaurant Lapérouse à Paris, où il exprime une harmonie parfaite entre puissance et finesse avec l’emblématique bœuf Wellington, toujours préparé selon la recette dégustée par Winston Churchill, en mai 1940. Un écho intemporel pour un vin iconique. Prêt à boire cette année, le vin peut se garder au cellier jusqu’en 2035.