Vietnam : équilibre et contrastes

Il me fait plaisir de vous partager ce message de mon père en mission d’aide humanitaire au Vietnam.

Xin chao!

C’est incroyable comme les habitudes culturelles peuvent varier d’un pays à l’autre. Ce qui est impensable dans un pays serait tout à fait bienvenu dans un autre. Et l’inverse…

Voici quelques contrastes observés depuis mon arrivée au Vietnam.

La viande.

Vous voulez acheter quelques morceaux de viande pour votre prochain repas? Rien de plus simple.

Il s’agit d’attendre sur la rue que passe une moto avec un grand panier en bambou installé à l’arrière et sur lequel se trouvent étalés, à l’air libre, de nombreux morceaux de viande, porc ou bœuf (le bœuf est beaucoup plus dispendieux). La coupe de la viande n’existe pas ici.. On taille les morceaux sans distinction des différentes parties.

Plusieurs personnes s’attroupent autour de la moto. Chacune examine les morceaux, les tournent et les retournent, tout en discutant du prix et en chassant les mouches qui se régalent. Le « marchandage » peut durer plusieurs minutes, et même se terminer sur un ton plus agressif. La décision prise, la dame (c’est un travail réservé aux femmes) prend les morceaux de viande choisis et les dépose sur sa balance portative afin d’en déterminer le poids. Ensuite, elle les met dans un petit sac en plastique qu’elle remet au client moyennant le montant d’argent de l’achat qui sera payé en « dongs », la monnaie du pays ( 1$ US = 2200 dongs).

Les employés de « Santé Canada » auraient du travail à temps plein dans les pays asiatiques. Est-ce que ce serait vraiment nécessaire? La viande est saine puisque les animaux sont élevés librement et nourris de façon très naturelle. De plus, la viande mijote longtemps sur un feu vif, tuant toutes les bactéries.

Les Vietnamiens en général mangent très peu de viande, surtout à cause du prix élevé, mais aussi parce qu’ils n’en ont pas l’habitude. Elle est prisée surtout par les touristes et les gens plus aisés.

 

Histoire de sandales.

A peine installé au restaurant pour le repas du midi, un jeune Vietnamien entre, quelques paires de sandales à la main. Il m’aborde aussitôt. Je ne comprends pas ce qu’il essaie de me dire.. Peut-être veut-il me vendre des sandales? J’ai un doute car elles sont passablement défraîchies.

Il insiste.

Le client de la table d’à côté lui fait signe. Il le rejoint, puis lui remet une paire de sandales. A ma grande surprise, le client enlève ses souliers et les remet au jeune homme; puis chausse les sandales.

Voyant que je ne réagis pas assez vite à son goût, le jeune Vietnamien passe à une autre table.

Quelques minutes plus tard, je le vois revenir du fond du restaurant sans aucune sandale, mais avec 4 paires de souliers.

C’est là que je comprends le métier du jeune homme: il est cireur de souliers.

A l’heure des repas, il entre dans les restaurants et offre aux client de cirer leurs souliers pendant que ceux-ci mangent, et il leur prête des sandales en attendant.

Café.

J’ai découvert récemment un nouveau petit Café près de l’hôtel où nous logions pour quelques jours. Il n’y a que quelques tables dont la moitié sont installées carrément sur le bord de la rue, même si la circulation est plutôt bruyante.

On peut y boire un capuccino ou un americano à l’occidentale.

Sur le mur, en entrant, est écrit en grosses lettres: « Life is to short to drink a bad coffee. » (La vie est trop courte pour boire un mauvais café.)

C’est la règle que je suis maintenant.

Au plaisir!

Clément

Cliquez ici pour en lire davantage sur l’expérience du groupe Casira à Pù Bin au Vietnam